Album : Plume à scandale
Année : 2014
Je suis un père de famille triste Le fiston a fugué les policiers cherchent des pistes Et bien qu’la relation qu’on a soit très sensible La durée de son absence rend sa fugue incompréhensible J’ai lancé des avis d’recherches Mon fiston a fugué pourriez-vous lui tendre la perche Cherchez nord et sud, scannez l’ouest et l’est On prend les grandes mesures on peut compter sur l’aide céleste Je sollicite la p’tite radio locale La détresse de ma recherche est officiellement vocale Je lance un appel en espérant que l’on m’réponde Mettez-moi et mon fiston sur la même longueur d’onde Mon fils, ton père t’aime et quoi que t’aies fait je te pardonne Rentre et puis ne doute pas de l’amour que ton père donne Et si tu entends ce message où qu’tu sois mon grand Oublie pas qu’un papa ça pleure et surtout ça comprend
Ref : Dieu de l’univers Tu vois ce que l’on vit Nos vies sont à l’envers Nos jours sont des nuits Alors qu’elle vienne Ta main souveraine Guide nos pas Le meilleur vient de toi
Je passe ma vie sur la route, j’suis camionneur En plein dans l’célibat et fan de foot J’ai pas d’gosse et très peu d’amis au compteur Mais l’essentiel j’pense est que j’conduise de bonne humeur De long en large j’longe les paysages de la France Et j’roule à fière allure afin d’prendre de l’avance J’vois Avignon, c’est l’extase car la ville est si belle Dans le camion je monte les basses à 3 000 décibels Soudain je vois sur l’bord d’la chaussée Un autostoppeur sale les cheveux mal brossés La flemme, la flemme alors j’décide de n’pas marquer l’arrêt Mais assassine est l’expression de ses yeux effarés Et donc j’me stoppe, j’fais marche arrière : » Grimpez ! Vous en faîtes pas, j’en ai vu d’autres dans ma carrière. » Il me répond « Merci », boucle sa ceinture et sourit Il m’raconte sa journée, à l’écouter elle était pourrie
Ref
Je vagabonde, il fait pas chaud l’hiver Mais si les rues sont pleines de monde, j’marche en solitaire J’ai de la peine et ça pèse sous ma poitrine La nuit j’rêve de café chaud, de couverture et d’aspirine Godasses trouées, c’est la faute aux kilomètres Peut être qu’ils m’voient comme un clochard de leurs fenêtres Ça fait naître un virus, c’est l’rhume du remords que j’chope Je m’arrête sur le bord et fais de l’autostop La moto passe, la voiture passe, le camion aussi Ah non l’camion fait marche arrière il change d’avis Alors je monte à bord du poids lourd, le camionneur est cool J’lui raconte mes soucis c’est un homme à l’écoute Et quand j’parle plus, il n’parle plus non plus J’peux pas deviner si mes histoires familiales lui ont plu Et pour s’briser ce silence il allume la radio locale À ma grande stupeur la voix de mon père s’installe
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